Rouen : six bâtiments municipaux en lice pour produire et consommer leur énergie photovoltaïque

Article du Paris-Normandie du 19 décembre 2016

 

Électricité. Nouveauté dans l’énergie photovoltaïque. Certains projets permettent désormais à leurs porteurs d’autoconsommer leur production tout en associant les citoyens. Six bâtiments municipaux sont en lice.

 

Verra-t-on un jour les toitures des complexes sportifs de la Petite-Bouverie ou de Saint-Exupéry, les tuiles de l’école Maupassant, les toits des piscines du Boulingrin et Diderot ou le sommet de la maison de l’emploi se coiffer de panneaux solaires ? C’est en tous les cas l’objet d’un appel d’offres auquel répond la municipalité de Rouen, à l’initiative de la commission de la régulation de l’énergie. La grande nouveauté, pour ces projets, c’est que désormais l’énergie produite par ces panneaux photovoltaïques peut être autoconsommée par les porteurs de projet, en l’occurrence la Ville. Et non plus être exclusivement revendue à l’opérateur historique – à des tarifs avantageux certes – mais dans un certain manque de cohérence avec les objectifs affichés de baisser les émissions de gaz à effet de serre.

[…]

 

« Pour une participation citoyenne »

L’adjointe EELV de la ville porte ce projet.
Quels sont vos objectifs au travers de cette délibération ?
Fatima El Khili : « C’est pour l’instant une expérimentation qui s’inscrit dans la démarche globale de Rouen qui est, entre autres, territoire à énergie positive. Je suis une élue écolo, alors c’est forcément dans ma sensibilité que de développer des alternatives au nucléaire ou aux énergies fossiles. Le photovoltaïque est le seul levier utilisable localement ».
Quelle est l’originalité du projet ?
« Il y en a deux. La possibilité d’autoconsommation, et c’est pour cela que le toit d’une piscine qui fonctionne en journée peut être une bonne piste. C’est par ailleurs le montage du projet ».
C’est-à-dire ?
« La municipalité lance un appel à projet, mais on souhaite une participation citoyenne, qu’une entreprise, une société coopérative à intérêt collectif, une association soient aussi dans le projet. Cela permet de sensibiliser au développement durable ».
Quelle est la suite ?
« Nous allons lancer un appel à manifestation d’intérêt auprès de la population, mobiliser nos réseaux de communication pour faire savoir que ces projets peuvent exister. On passera notamment par les organes de la démocratie participative, les conseils de quartier. Concrètement, si un intérêt est porté, chacun abondera, qu’il s’agisse des citoyens et de la municipalité, mais ce sont des projets où la collectivité peut intervenir seule ».

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