L’Etat doit ouvrir des places d’hébergement sur la Métropole Rouen Normandie !

 

Communiqué de presse du 25 septembre 2018

 

Depuis le samedi 19 mai dernier, un collectif d’associations et de militant.e.s ont investi un bâtiment communal à Rouen afin de donner refuge à des familles et des personnes sans-abris. Nous considérons cette cause tout à fait juste même si nous savions que cette occupation ne pourrait être que provisoire puisque ce bâtiment est vendu.

Notre groupe s’est particulièrement engagé au sein de la municipalité dans le soutien à l’accueil des migrants, notamment en ouvrant en autonomie un gymnase et des salles municipales sur les Hauts de Rouen durant le printemps et l’été 2017. En effet, nous considérons que les villes doivent prendre leur part de responsabilités sur ce sujet, à l’instar de ce qu’a pu faire la maire PS de Nantes. Les migrants ne quittent pas leur pays par plaisir et se retrouvent bien souvent à devoir fuir la guerre, les désordres économiques et les effets dévastateurs du dérèglement climatique.

Cependant, la ville de Rouen œuvre au quotidien à l’intégration des migrants et notre groupe a bien l’intention, non seulement de convaincre la majorité à poursuivre, mais également à accroitre ce travail.

Le nombre de personnes hébergées dans l’immeuble du Hameau des Brouettes prouve qu’il existe un manque de places d’hébergement sur le territoire de la Métropole Rouennaise, contrairement à ce qu’ont pu indiquer madame la préfète et monsieur le député LREM de Rouen.

C’est pour cela que nous en appelons à la mobilisation de l’État et du Département de la Seine-Maritime, laquelle serait déterminante pour la mise en œuvre d’une solution pérenne.

Pour autant, si nous appelons à cette mobilisation depuis des mois nous constatons malheureusement que l’Etat reste sourd à la problématique Rouennaise, en ne décidant pas d’ouvrir plus de places d’hébergement.

Il se défausse sur les citoyens ou sur les collectivités locales qui pourtant ne peuvent pas agir durablement seuls face à cette situation.

L’Etat doit assumer sa mission d’hébergement, ainsi que le département de Seine-Maritime concernant les mineurs isolés.

Le tribunal a indiqué que les forces de l’ordre pourraient intervenir à partir du 13 octobre 2018.

Nous considérons qu’une intervention policière pour expulser ces familles sans-abris, sans que les autorités compétentes n’aient proposé de solutions d’hébergement est inacceptable.

Nos valeurs humanistes nous amènent à réitérer avec force notre proposition d’ouvrir l’ancienne école Colette Yver avant le 13 octobre 2018 en priorisant les familles avec enfants tout en demandant à l’Etat de prendre le relai ; la mairie lui adressant ensuite la facture.

Par ailleurs, si le département de Seine-Maritime se mobilise également pour héberger les mineurs isolés comme c’est de sa responsabilité et si l’Etat oriente les demandeurs d’asile dans les lieux prévus à cet effet, cette situation pourrait tout à fait se résorber rapidement.

Pour toutes ces raisons, il est fondamental que nous montrions notre solidarité aux personnes les plus précaires. C’est pour cela que nous soutenons l’appel à manifester, devant la Préfecture, le mercredi 26 septembre prochain, à 17h.

 

 

 

Pour Décidons Rouen, les co-présidents :

Françoise Lesconnec           &          Jean-Michel Bérégovoy

 

 

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