Quand les collectivités financent les écoles privées

Article du Paris-Normandie du 12 novembre 2017

[EXTRAITS]

Finances. Les collectivités publiques sont-elles trop généreuses avec l’enseignement privé ? L’archevêque de Rouen a l’air de considérer que non. Mais pas les défenseurs de la laïcité.

 

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À Rouen, la municipalité verse, sans y être obligée non plus, un forfait pour une dizaine d’élèves scolarisés dans deux écoles privées non rouennaises, Jean-Baptiste-de-la-Salle à Darnétal et Saint-André à Mont-Saint-Aignan. Le forfait communal annuel étant fixé à 522,50 €, cela représente une somme d’environ 5 200 € par an. Une générosité qui a le don d’énerver Frédéric Marchand, adjoint chargé des écoles à Rouen. Avec les autres élus de son groupe, Décidons Rouen (Citoyens et écolo), il a souhaité faire le point sur le financement de l’école privé par la Ville. « Quand le budget est contraint comme depuis deux ou trois ans, toutes les pistes pour dégager des financements sont bonnes à prendre. La Ville doit respecter la loi, mais ne pas faire plus. Nous sommes favorables à appliquer la loi, seulement la loi », assène l’adjoint qui avoue ne pas connaître l’ensemble des sommes versées à l’école privée par la ville. « Cela manque de transparence », juge Frédéric Marchand, élu en 2014. « Nous ne sommes pas là pour raviver les tensions entre école publique et privée, mais si la ville donne trop… »poursuit son collègue EELV Jean-Michel Bérégovoy.

Effectivement, si le versement des forfaits communaux pour les élèves de l’élémentaire – 355 000 € pour l’exercice 2014-2015 – est obligatoire, Rouen a versé la même année 180 000 € pour les élèves de maternelle. Et là c’est facultatif, mais parfaitement légal tout de même.

 

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