Article du Paris Normandie du 20 juin 2015
Social. C’est aujourd’hui samedi que prend effet le préavis déposé par les cinq syndicats de la Ville de Rouen. Un mouvement qui ne surprend pas certains élus de la majorité, ni ceux de l’opposition.
Ce matin, à 10 h, il risque d’y avoir foule devant le musée des Beaux-Arts. Et pas seulement pour faire la queue afin d’admirer la très belle exposition consacrée à Sienne. L’esplanade Marcel-Duchamp sera en effet le lieu de rassemblement de la première manifestation organisée par les organisations syndicales de la Ville de Rouen (CFE-CGC, CFDT, CGT, FO, SUD) toutes réunies pour la première fois par ce mouvement de protestation qui concerne 3 000 agents – titulaires et contractuels. La seconde interviendra lundi matin, place du Général-de-Gaulle, où les responsables syndicaux espèrent une démonstration de force devant les fenêtres du maire « pour montrer que le malaise est bien réel et qu’il ne suffira pas de pratiquer la politique de l’autruche pour qu’il s’estompe », dixit François Botté, le secrétaire de la CGT.
LONG MOIS DE GROGNE EN INTERNE
Décidée après de long mois de grogne en interne, cette grève ne surprend pas une bonne partie de la majorité municipale. Si le Parti socialiste ne souhaite pas s’exprimer, notamment par la voix d’Olivier Mouret, son président de groupe, qui est également l’adjoint en charge du personnel, ses deux autres composantes (Verts et PCF) n’ont pas manqué de joindre la leur à celles des protestataires sur le mode : « On vous avait bien prévenus… »
Pour Jean-Michel Bérégovoy, « ce ras-le-bol des services couvait depuis de longs mois ». Lui y voit évidemment une conséquence de la politique d’austérité menée par le gouvernement Valls qui tend à diminuer les dotations globales de fonctionnement de l’État pour les collectivités locales. « Si nous nous sommes abstenus sur le budget 2015, c’est que nous sentions que ce n’était pas tenable. On le voit aujourd’hui dans les services, sur le terrain… »
