Le square Verdrel en travaux pendant 1 an à Rouen : les élus citoyens et écologistes décryptent le projet

Article de Paris-Normandie du 28 octobre 2016

ROUEN (Normandie). Le square Verdrel, l’un des seuls poumons verts dans le centre-ville de Rouen, est fermé pour travaux pour une durée d’un an.

Le groupe Décidons Rouen, le groupe citoyen et écologiste de Rouen, commente ce vaste chantier destiné à redonner des couleurs à un parc vieillissant et où, à partir d’une certaine heure, il ne fait pas bon se promener en famille.

 

« Le square Verdrel est actuellement fermé pour rénovation. Ce projet s’inscrit dans le cadre de « cœur de Métropole », piloté et financé majoritairement par la Métropole (la Région et le Département y participent financièrement aussi). Les services de la Ville (bureaux d’étude des espaces verts) participent en étant mis à disposition de la Métropole.

La base du projet de rénovation aujourd’hui en cours au square Verdrel, date de 2012, notre groupe n’était pas en charge de l’environnement, ni des espaces verts. Ce projet avait à l’époque fait l’objet d’une première présentation aux habitants. Depuis, des présentations du projet ont eu lieu, dans le cadre de la concertation liée à « Cœur de Métropole ». La Métropole a également présenté le projet dans le cadre de son Conseil Consultatif de Développement.

Sur ce projet, notre groupe a eu de la part de la Métropole les mêmes informations que le reste des élus de la majorité du conseil municipal ; à savoir une volonté de rendre le square plus attractif et moins cloisonné et d’enrichir le patrimoine paysager avec de nouvelles espèces de vivaces, de graminées, de fougères et d’arbustes.

Des associations et des citoyens s’interrogent sur les travaux qui y sont en cours, notamment les abattages d’arbres. Nous les remercions de leur veille. Les craintes qu’ils expriment – justifiées ou non – démontrent que la concertation de la Métropole sur la rénovation du square Verdrel n’a pas été suffisante, et noyée dans celle de Cœur de Métropole. Il nous paraît indispensable que la Métropole communique davantage sur le projet en lui-même, afin de lever les incertitudes et les craintes liées notamment au patrimoine arboré et animalier du square.

Par ailleurs de façon globale sur le projet « cœur de métropole », nous nous interrogeons sur le rôle et la place accordés au végétal dans la lutte contre les pollutions notamment dans le cadre du projet » ville respirable » auquel la métropole a répondu. Egalement, nous avons des interrogations sur la prise en compte de la trame verte urbaine, des continuités écologiques, la gestion des eaux pluviales ainsi que de la lutte contre les îlots de chaleur. Ces éléments doivent impérativement être pris en compte dans tout projet urbanistique pensant la ville de demain et dans le cadre de l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme de la Métropole, auquel nous invitons tous les habitants du territoire à participer par la plateforme collaborative http://plu-metropole-rouen-normandie.fr/

Enfin nous appelons à la modération et à la vigilance concernant l’abattage d’arbres.

Si certains abattages sont inadmissibles et injustifiables, tel celui des platanes de l’esplanade Waddington, d’autres s’inscrivent dans le cadre du plan pluriannuel de renouvellement du patrimoine arboré de la Ville de Rouen. Il est nécessaire de remplacer des arbres très vieillissants et / ou présentant des pathologies susceptibles de générer des risques de sécurité, tels les cerisiers de la Place du Lieutenant Aubert. Ces remplacements d’arbres permettent par ailleurs d’élargir la gamme variétale et de replanter plus d’arbres qu’il n’y en a d’abattus sur le territoire de la Ville de Rouen.

Face aux questionnements des habitants, Françoise Lesconnec (adjointe en charge de l’environnement) et Jean-Michel Bérégovoy (adjoint en charge de la démocratie participative et de la coordination des politiques de proximité) ont décidé la création à partir de janvier prochain d’une « commission de la biodiversité » afin de travailler notamment, dans un esprit de transparence et de co-élaboration, au plan pluriannuel de renouvellement du patrimoine arboré.»

Vous pourriez aussi aimer...

%d blogueurs aiment cette page :