Pollution atmosphérique : des solutions existent

 

Communiqué de presse du 26 février 2019.

 

La Ville de Rouen et notre Région sont de nouveau touchées par un pic de pollution atmosphérique. Cette même pollution qui est à l’origine de près de 110 décès anticipés par an sur notre agglomération, 50 000 à l’échelle de la France et responsable de 10% des cancers des poumons selon l’OMS. Il fut un temps où ces pics de pollution étaient limités à quelques épisodes par an, nous constatons malheureusement une amplification du phénomène.

 

POLLUTION ATMOSPHERIQUE : DES SOLUTIONS EXISTENT

Le principal responsable : le diesel

Une des principales causes est le diesel avec ses émissions de PM10 – les plus dangereuses car pénétrant plus profondément dans l’organisme – et les PM2. L’OMS a d’ailleurs classé le diesel comme cancérigène certain.

 

En réponse : développer les transports en commun

Ainsi, il faut inciter massivement à l’utilisation de modes de déplacement alternatifs afin que le moins de déplacements possibles se fassent en voiture.

Une grande partie de ces déplacements pourraient se faire autrement qu’en voiture, notamment les trajets « Domicile-travail ». La solution est donc de développer les transports en commun.

Notre groupe à la Métropole défend un investissement fort dans les réseaux de transports en commun. Nous défendons également le renforcement du maillage de parking relais le long des lignes structurantes de transports en commun afin de permettre aux personnes venant de la périphérie de la Métropole, d’accéder au centre-ville sans leur véhicule.

 

Développer la mobilité douce et le covoiturage

La Ville de Rouen, dans le cadre des délégations de Melle Lesconnec (adjointe en charge de l’Environnement) et de Mme Millet (adjointe en charge de la mobilité durable) en tant qu’employeur a établi un Plan de Déplacement des Employés. Ce PDE a permis de mettre en place par exemple une Indemnité Kilométrique Vélo, pour les usagers de ce mode de déplacement. La Ville a également adhéré au système de covoiturage créé par le Département de la Seine-Maritime. Elle soutient par ailleurs l’usage des transports en commun par le remboursement de la moitié des abonnements de ses agents et en permettant à ces derniers de bénéficier du tarif P.D.E. du Réseau Astuce de la Métropole ROUEN Normandie. Par ailleurs, la Ville de Rouen a déjà développé les pistes cyclables, les voies piétonnes ainsi que les zones de rencontre, et continue à le faire. Ces initiatives doivent se multiplier.

 

En cas de pics de pollution

Au-delà des politiques à moyen et long terme permettant de réduire les sources de pollution, les mesures suivantes doivent être systématiquement mises en œuvre au plus vite dès le début des pics de pollution :

  • La mise en place de la circulation différenciée assortie à la gratuité temporaire des transports collectifs urbains dans les principales agglomérations touchées.
  • Des limitations de la vitesse obligatoire sur les principaux axes routiers,
  • La mise en place d’itinéraires alternatifs pour fermer l’accès aux cœurs d’agglomérations aux poids-lourds de transit.

 

Lutter contre la pollution par le développement de la nature en ville

Le développement de façades et toitures végétalisées permet de capter des particules fines et des substances toxiques. Egalement, les arbres jouent un rôle essentiel dans les luttes contre le réchauffement climatique et contre la pollution atmosphérique, en absorbant d’importantes quantités de particules, du monoxyde de carbone, du dioxyde de soufre et d’azote.

 

Agir aussi sur les autres sources de pollution de l’air

Il y a aussi les autres sources de pollution de notre air : 25% des émissions de particules fines vient de l’industrie et quasiment autant de l’agriculture.

Enfin, à plus long terme, il est temps d’assumer une réelle action écologiste qui met en œuvre des solutions concrètes, avec :

  • le remplacement progressif des véhicules diesel,
  • le développement du fret ferroviaire et fluvial,
  • la taxation des grands axes routiers pour les transports de marchandises,
  • la mise en œuvre d’une « pollu-taxe » pour fiscaliser les nuisances environnementales,
  • le développement des transports collectifs, des modes actifs de déplacement (marche, vélo), et des parkings-relais,
  • les aides à l’amélioration de l’habitat et des dispositifs de chauffage,
  • la limitation des épandages de pesticides et d’engrais chimiques,
  • ainsi que l’amélioration des dispositifs de dépoussiérage industriels.

Toutes ces mesures formant un ensemble de mesures complémentaires permettant de s’attaquer efficacement aux racines de cette pollution.

 

En conclusion

La question de la qualité de l’air n’est pas anecdotique. Les impacts sur la santé et l’environnement de cette pollution latente sont importants et la lenteur des réactions des autorités est inquiétante. Cette impuissance des pouvoirs publics – y compris en période de pics – est insupportable, car il est du rôle des autorités compétentes de prendre acte définitivement du danger que représentent ces pollutions et les combattent avec toutes les armes dont elles peuvent disposer, plutôt que de participer à leur développement, notamment en soutenant la mise en place de grands projets polluants comme celui de l’autoroute A133/A134 autrement appelée Contournement Est de Rouen.

Et au-delà des mesures d’urgence, c’est une volonté politique tournée vers une action résolument durable qui nous permettra de sortir de cette urgence. Puiseurs leviers sont à actionner, dont celui du PLUi bientôt soumis au vote à la métropole.

 

Pour le groupe de la Ville de Rouen,
Les co-présidents

 

Françoise Lesconnec                         Jean-Michel Bérégovoy

 

Téléchargement

 

 

Vous pourriez aussi aimer...

%d blogueurs aiment cette page :