Portrait d’adjoint rouennais : Frédéric Marchand, en charge des écoles et des centres de loisirs

Article de Paris-Normandie du 1 mai 2014

Frédéric Marchand

Frédéric Marchand

Portrait d’adjoint. En charge des écoles et des centres de loisirs, Frédéric Marchand est élu pour la première fois.

Il ne le dit pas vraiment. Ou pas tout à fait. Mais le 5 avril dernier, au moment de s’installer dans son fauteuil d’adjoint en charge des écoles (54 établissements pour environ 7 000 enfants) et des centres de loisirs, Frédéric Marchand a vécu un de ces moments importants dans une existence. Pas forcément pour le prestige tout relatif de la fonction, mais plutôt pour la responsabilité qui lui incombe désormais et le chemin qu’il a tracé pour y accéder. Sans forcément le vouloir. « Il y avait le regard de mon épouse en face de moi, tout le groupe avec qui j’avais fait campagne. Oui, il y avait un peu de fierté… »

Étiqueté « citoyen » au sein de la liste Décidons Rouen de Jean-Michel Bérégovoy, il était, il y a quelques mois encore, loin de penser prendre place un jour dans l’hémicycle du conseil municipal. Rouennais enraciné avec un pied de chaque côté de la Seine par ses parents, c’est par la voie des écoles – déjà – qu’il commence

A œuvrer pour le bien commun. Parent d’élèves élu à l’école Anatole-France, impliqué dans la création du Pédibus – aujourd’hui inactif -, il y croise pour la première fois la route du leader écologiste, représentant la Ville au sein du conseil d’école.

Sur la même longueur d’onde en matière d’éducation, il tape dans l’œil du futur candidat Vert. « Jean-Michel m’a demandé si j’avais envie de m’investir dans la campagne, de travailler sur les ateliers participatifs. Ça m’a tenté. J’avais envie de m’impliquer pour défendre une idée de la société à laquelle je crois ».

 

« Me mettre au niveau pour être utile »

Longtemps joueur (de 6 à 18 ans) au sein du Rugby club de Rouen (devenu le Stade rouennais), il est ensuite chargé d’aller à la rencontre des clubs de la ville pour connaître leurs besoins. Éducateur spécialisé en charge d’enfants handicapés, il se sert au quotidien du sport pour briser les lignes et ouvrir l’horizon de ses protégés : « Sur un terrain, les différences s’estompent. La pratique sportive rapproche et redonne de la confiance à ceux qui en ont le plus besoin ».

C’est sûrement de là que lui vient sa vision du travail en équipe. Une idée du collectif qu’il transpose sur le terrain de la politique et de l’action publique. « Tout seul, je ne peux pas être efficace. Lors d’une campagne ou au sein d’une majorité, il faut s’appuyer sur les compétences de chacun. Aujourd’hui, sans l’appui des services, un adjoint n’est rien ».

Il se retrouve donc dans la démarche des écologistes locaux qui ont choisi de ne pas se contenter de miser sur leurs militants pour bâtir une liste. « J’ai eu l’impression d’être écouté, que mon avis comptait ».

Alors au moment où le poste d’adjoint lui a été proposé, il n’a pas longtemps hésité. Sans pour autant oublier de poser la question à ceux dont il ne pourrait se passer : « Nous avons eu une discussion en famille, à laquelle mon plus grand garçon a pris part. Cette décision a forcément des conséquences pour tout le monde… Mais tous m’ont encouragé à le faire. Ils savent que c’est important pour moi… »

A-t-il peur d’être déçu par ce qu’il va trouver dans cet univers qu’il découvre ? « Pour l’instant, j’ai croisé des gens à l’écoute, qui ont envie que les choses avancent. On ne me fait pas sentir que je suis le petit nouveau…

Mais maintenant, il faut que je me mette au niveau pour être utile ». Histoire de prouver qu’on peut être « non-professionnel » en politique et être tout de même efficace.

 

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